Episode 2 : Mariam Coulibaly
Femme de culture, Mariam Coulibaly, l’actuelle directrice de Fréquence 2 est une boulimique de lecture. C’est bien simple, elle lit tout ce qui lui passe sous la main et se souvient encore de son passage au Salon du Livre à Paris en 2018 où elle a eu la chance d’interviewer Fatou Diome et tant d’autres. Dans son bureau, elle revient pour nous sur certains des livres et des auteurs qui ont marqué son existence.
Quel est le livre qui symbolise ta jeunesse ?
Les frasques d’Ebinto d’Amadou Koné. IL m’a donné envie d’être meilleure ! Vivre les expériences des héros dans les livres, ca finit par vous forger un caractère !
Le livre qui te fait pleurer ?
Les erreurs de maman de Josselin Kalla et La voix de ma rue de Sylvain Kean Zoh.
L’auteur qui t’as le plus marqué dans ta vie ?
Yasmina Khadra. C’est un auteur que je trouve très posé, dont j’aime les écrits. Des auteurs comme ceux-là vous permettent d’entrer dans l’histoire de quelqu’un et de faire un parcours dans l’histoire du personnage.
L’auteur que tu as préféré interviewer ?
J’ai du mal à me décider entre Henri Lopez, Alain Mabankou, Fatou Diome, Bernard Dadier, Emmanuel Dongala et j’en passe. Mais je n’oublierai jamais ma rencontre avec Amadou Koné. Je l’ai rencontré plus de 30 ans après avoir été bouleversée par les frasques d’Ebinto. Nous avons pris une photo ensemble et je lui ai dit « c’est bien vous Amadou Koné» et il m’a répondu « c’est bien vous, Mariam Coulibaly» !
L’auteur que tu voudrais rencontrer
Paulo Coelho : je ne l’ai jamais rencontré mais j’ai toute une collection de ses livres. Pour moi, il symbolise la sagesse occidentale de la même manière qu’Amadou Hampaté Ba symbolise la sagesse africaine et son oeuvre est un véritable parcours initiatique.
J’aurais aimé peut-être aussi aimé rencontré Kalil Gilbran, ( mais il est décédé depuis longtemps ndlr) mais lui c’est surtout à cause de mon père qui multipliait les post-it sur lesquels il écrivait des pensées de Gilbran….un jour j’ai commencé à creuser et à lire cet auteur, et je me suis rendue compte que ce n’était pas du jeu.
Un auteur.trice ivoirien.ne ?
Serge Bilé car il à toujours une raison signifcative d’écrire. Chacune de ses œuvres nous fait vivre une histoire particulière de noir. C’est avec lui que je découvre qu’il y avait un passager noir à bord du Titanic par exemple.
Le livre que tu lis en ce moment ?
De Yopougon à New -York de Martial Assème, mon ancien collègue qui est entré au service de presse de l’ONU. C’est une oeuvres autobiographiques, mais qui est pleine d’enseignement. Rien ne lui a été donné gratuitement. C’est un parcours initiatique.